Lancer comme une fille !

ou Pourquoi le féminisme insulte les vraies femmes

Le mouvement féministe a beaucoup accompli dans notre (nos) pays. Mis à part le carnage de l’avortement, je soupçonne que la réalisation la plus malheureuse est celle qui a détruit l’idée d’atteindre l’excellence en tant que femme.
 

Cela peut sembler contradictoire. Après tout, les féministes ne luttent-elles pas pour que nous, femmes, puissions nous ouvrir des mondes entiers d’opportunités – que nous puissions monter en flèche, poursuivre nos rêves, accomplir, exceller?

Eh bien, en fait, non.

Si vous demandez aux gens moyens ce qu’est la cause féministe, ils vous diront qu’il s’agit des femmes qui sont égales avec les hommes, c’est-à-dire de ne pas être traités comme des citoyennes inférieures et de deuxième classe. Et bien sûr, si vous le considérez ainsi, quelle personne raisonnable serait en désaccord, non?

Mais il y a en fait un travail sournois, en coulisses, un stratégie habile quand la position féministe est résumée de cette façon.

 

Le fruit de l’égalité féminine

 

L’idée que les femmes sont égales aux hommes n’est pas une idée féministe; C’est une idée chrétienne.

L’apôtre Paul l’a dit bien avant Elizabeth Cady Stanton* ou Gloria Steinem** quand il nous a enseigné qu’en Christ il n’y a ni Juif ni Grec, esclave ni libre, homme ou femme (Galates 3:28).

Et il l’a dit il y a près de deux millénaires avant que les droits des femmes ne soient apparus.

Les féministes tentent de s’approprier le mérite de quelque chose qui est le fruit de l’Evangile, introduisant dans la culture cette façon de voir les choses comme la levure est mélangée au pain. Nous devons cesser de laisser les féministes agir comme si elles avaient provoquée notre égalité.

Les sociétés non converties ne traitent jamais bien les femmes, ce qui est extraordinairement facile à prouver. Les femmes traitées avec respect sont des fruits qui poussent sur un seul type d’arbre, et cet arbre est une Croix.

Bien sûr, nous, chrétiens, croyons que les femmes sont égales aux hommes. Non seulement cette croyance n’est pas un compromis avec les féministes, ou quelque chose que nous avons appris des féministes, c’est en fait une de nos caractéristiques. Nous avons des versets qui soutiennent cette conviction et nous en sommes convancues.

 

Qu’est-ce que l’égalité?

 

Alors, qu’est-ce qui ne va pas avec le féminisme?

Honnêtement, une grande partie de cela se résume à un combat sur les définitions.

Qu’est-ce que «égal» signifie vraiment? Est-ce que cela signifie « le même »?

Un chrétien croit que les femmes sont différentes des hommes – avec des forces différentes, des capacités différentes, et des tâches différentes. Nous ne croyons pas que cette différence implique une inégalité.

Une féministe, d’autre part, croit que l’égalité réelle ne peut être atteint sans identité.

Mais un rouleau à pâtisserie est différent d’une tasse à mesurer, et nous pouvons le reconnaître sans dire que l’un est meilleur que l’autre. Et quelle étrange chose, si nous le faisions!

Imaginez montrer à  quelqu’un vos outils de cuisine et de façon  moqueuse vous lui faite croire que la tasse à mesurer est mieux que le rouleau à pâtisserie. Mieux par rapport à quoi? Si vous voulez mesurer de la farine, vous aurez du mal avec un rouleau à pâtisserie, et vous aurez des problèmes semblables à essayer d’étaler une pate à tarte avec une tasse à mesurer.

Un rouleau à pâtisserie doit être évalué selon les normes de ce qui fait un bon rouleau à pâtisserie, et les tasses à mesurer doivent être jugées selon leurs propres normes. (Notez que  si vous trouvez ridicule cette analogie domestique, alors cela  montre que vous faites exactement ce dont je parle.)

 

Le potentiel des femmes pour l’excellence

 

Nous croyons que les femmes sont différentes des hommes, et doivent donc être évaluées selon les normes de ce qui fait une femme excellente, jugée selon nos propres standards. Une femme remarquable, admirable, a l’air différente d’un homme remarquable et admirable, et elle va accomplir  des choses différentes.

C’est vraiment LE cœur de notre désaccord avec les féministes. Elles veulent que les normes, les catégories et les jugements soient exactement les mêmes pour les hommes et les femmes.

Voici le piège cependant: les normes qu’elles veulent appliquer à tout le monde sont celles qui ont toujours été appliquées aux hommes.

«Briser le plafond de verre» est un raccourci pour insister sur le fait que les normes masculines en terme de réussite soient maintenant imposées aux femmes.

Loin de libérer les femmes, nous avons réellement éliminé le potentiel d’une véritable excellence.

 

Lancer comme une fille

 

Une femme qui atteint l’excellence vraiment féminine est considérée par notre société comme étant embarrassante et arriérée. Et les très rares femmes qui parviennent à réussir dans le monde masculin reçoivent une tape sur la tête et une médaille….

C’est horriblement condescendant.

Pensez à la façon dont notre société applaudit  les femmes qui intègrent les Navy Seals (Saint Cyr), ou quelque chose de similaire à cela. C’est honnêtement la même réaction que quand un gamin vraiment, vraiment lent finalement se traine jusqu’à la ligne d’arrivée de la course, douze minutes derrière tout le monde.

Nous les femmes devons cesser d’être si facilement flattées par ce genre d’admiration. Si vous faites attention, vous réalisez que ce n’est pas vraiment un compliment.

Nous les chrétiens, en particulier les femmes chrétiennes, avons besoin de lutter plus fortement pour reprendre l’idée de l’excellence féminine.

Trop souvent, au nom du conservatisme, nous avons acheté le stéréotype et endossé le personnage de la  » femme fragile, douce, insignifiante », pensant que c’est le propre du féminin.

Mais nous devons étudier nos Bibles et apprendre à incarner la vertu comme les femmes, l’obéissance comme les femmes, l’ambition comme les femmes, la sagesse comme les femmes, le courage comme les femmes, la fidélité comme les femmes, la force comme les femmes.

Rebekah-Merkle
 

Rebekah Merkle et son mari ont cinq enfants et vivent à Moscou, Idaho. Elle est l’auteur d’ Eve in Exile