Une prière pour les femmes :
Rappelle toi de tes filles
Un poème-prière pour toutes les femmes du monde qui traversent l’histoire humaine comme nos soeurs des temps bibliques l’ont fait avant nous.
Une lignée continue de souffrances qui un jour j’espère cesseront quand l’homme et la femme arreteront de se faire la guerre et reconnaitront dans chacun, la presence de ce Dieu qui les a crées individuellement « à Son image ».
Enfin, ensemble,(nous) hommes et femmes pourront remplir la mission que Dieu leur a donnée : partager Jesus Christ et gérer avec intelligence et générosité la planete bleue dont (nous) ils ne sont que locataires.
Rachel Asproth
Rachel Asproth est rédactrice en chef d’Arise et spécialiste des communications et coordinatrice des médias sociaux chez CBE International. C’est un auteur publié, un défenseur social, une étudiante perpétuelle, une théologienne curieuse et reconnue.
Rachel est titulaire d’un BA en communication et littérature de l’Université de Bethel. Elle vit à Saint Paul, MN, et passe son temps libre à écouter des conférences de théologie et à acheter trop de livres.
Dieu de Agar, Tamar et Marie-Madeleine
De Sarah, Rebecca et Rachel
Dieu de Ruth, Esther et Rahab
De la femme au puits et de la femme qu’ils auraient lapidée
Dieu de l’invisible, indésirable et inouï
Dieu du silence
De celles rendues invisibles
Dieu de celles qui attendent
Dieu de celles qui luttent
Dieu de celles qui se lèvent
Dieu des brisées
De la guérison et des guéries
De l’espoir et du désespoir
Dieu des oubliées, qui n’oublie jamais, nous prions
souviens-toi de tes filles (en 2017)
Rappelle-toi les femmes qui attendent-
les femmes qui ont peur que l’église les montre du doigt,
les femmes qui pressent leur peau contre les vitraux,
recherchant frénétiquement de fissures
Rappelle-toi les femmes qui servent dans l’ombre,
les femmes qui souhaitent être leaders,
les femmes affamées, les femmes assoiffées, les femmes fatiguées,
les femmes qui ont un mot révolutionnaire sur leur langue
Rappelle-toi les femmes qui attendent
Dieu de Agar,
souviens-toi de celles qui errent dans les déserts de ton église
Ouvre les vannes et baigne-les dans l’espoir
Que leur attente soit terminée,
parce que leur temps est enfin venu
Que l’église appelle leurs noms à haute voix
Que le plafond de verre coloré se fissure et vole en éclats
Rappelle-toi les femmes qui survivent aux batailles pour lesquelles elles n’ont jamais demandé de se battre-
les femmes aux cicatrices et aux ecchymoses,
et celles qui saignent inaperçues du cœur,
les femmes qui ont dit non,
et les femmes qui étaient trop effrayées pour…
Rappelle-toi les femmes qui sont violantées et blessées
vendues dans des trafics, agressées, violées, harcelées et dégradées
les femmes qui traversent le feu,
les guerrieres qui se lèvent des cendres,
marquées mais fortes
Rappelle-toi les femmes qui se sentent brisées,
appeurées et seules,
celles qui retiennent leur respiration dans la nuit
en raison de la douleur, qu’elles ne peuvent oublier
Dieu de Tamar et Dinah,
Dieu qui voit le chagrin que nous ne pouvons pas nommer,
souviens-toi des femmes qui sortent de la fournaise, vivantes
non consummées par les flammes
Puisse ton amour soulager leurs brûlures
Que ton église panse leurs blessures?
Que ton peuple voit justice rendue
Que les survivantes soient en sécurité dans tes maisons
Rappelle-toi les femmes fatiguées –
les femmes qui travaillent,
et travaillent
et travaillent
invisibles dans les coulisses de l’histoire,
invisibles dans l’église,
invisibles dans leurs familles
invisibles dans leurs lieux de travail
invisibles dans leur monde
Rappelle-toi des femmes en marge, Dieu de la femme qui a saigné et a été guérie
Rappelle-toi les femmes que le monde aime oublier,
les femmes qui dirigent les nations,
les femmes qui plantent des églises,
les missionnaires, les pasteurs et les enseignantes
Rappelle-toi les femmes qui aiment au-delà de la raison,
les femmes qui construisent leurs maisons brique par brique,
qui s’occupent de leurs enfants et de leurs parents sans reconnaissance,
les femmes qui portent des jarres d’eau sur leurs têtes pendant des kilometres
et abandonnent leurs parts afin que les autres puissent manger
Dieu de Naomi,
Rappelle-toi les femmes fatiguées,
les femmes qui ont beaucoup perdu,
les femmes qui pleurent et se lamentent,
qui souhaitent des jours meilleurs
Rencontre-les dans leur chagrin,
quand la route semble trop longue,
et remplis-les à nouveau
Rappelle-toi les femmes qui sont exclues –
rejetées par leurs propres frères et sœurs
Rappelle-toi, Dieu de l’inouï et de l’invisible,
les femmes de couleur-
trahies et réduites au silence
les femmes ayant dix euros à leur nom
qui demandent de l’aide et ne reçoivent rien,
et les femmes que nous essayons d’effacer
parce qu’elles parlent ou s’habillent différemment
Dieu de la Femme Samaritaine,
souviens-toi des femmes qui sont exclues
rends-leur leur dignité selon ta volonté
Que ton église puisse mieux écouter
Que ton peuple voit la justice rendue
Que les femmes de couleur,
femmes handicapées,
femmes connaissant la pauvreté,
toutes les femmes qui sont réduites au silence
soient en sécurité dans ta maison
Qu’elles puissent être honorées dans tes sanctuaires
Rappelle-toi les femmes qui se battent –
les défenseurs et militantes
les femmes qui transforment l’eau en vin,
et ensuite le servent
Rappelle-toi les manifestantes et les immobiles
les femmes qui ne peuvent et ne veulent pas bouger
Dieu de Deborah,
souviens-toi des femmes qui dirigent les révolutions,
celles qui abandonnent tout
afin que les autres puissent être libres
Rappelle-toi celles qui luttent férocement contre la marée
poussant en avant,
en avant,
épuisées mais toujours tenaces
Que tu sois la tempête derriere elles,
un vent furieux qui les conduit à travers les vagues
Dieu de Jael, souviens-toi des femmes qui se battent
Dieu des oubliés, qui n’oublie jamais, nous prions
souviens-toi de tes filles
Amen
Ce poème est apparu à l’origine dans Arise et a également été exécuté en direct à World Changers Church International en mars 2017.